Comment improviser à l’harmonica ?
Traditionnellement, quand un professeur de musique enseigne à un élève comment improviser, quel que soit son instrument, il commence par lui faire travailler des gammes.
Une gamme, qu’est-ce que c’est ?
Une gamme, c’est un ensemble de notes hiérarchisé où chaque élément joue un rôle particulier. Par exemple, dans la gamme de do majeur, la note do est la tonique principale : c’est sur elle que l’on se repose ; bien souvent, c’est sur cette note que le morceau s’achève ; par contre, la note sol fait office de dominante, dans cette même gamme : la dominante est la note la plus éloignée de la tonique, alors la tension est maximale sur cette note. Par contre, en sol majeur, la note sol est la tonique, donc le point de repos. Bref, vous le voyez, apprendre une gamme, c’est comprendre comment on distribue les rôles à chacune des notes qui constituent la gamme en question.
A quoi servent les gammes en improvisation ?
Lorsque l’on écrit un morceau, on se réfère à une tonalité ou un mode (parfois, plusieurs tonalités ou plusieurs modes). Quand on improvise, on peut apprendre par cœur la gamme ou le mode dans lequel le morceau a été écrit, ce qui permet de se sentir en terrain connu (au lieu d’être perdu en terre inconnue). Connaître les gammes sur lesquelles le morceau a été pensé est donc une aide précieuse lorsque l’on veut improviser. Malheureusement, commencer l’étude de l’improvisation par les gammes n’est pas une bonne idée, pour deux raisons essentielles.
Les gammes : un travail fastidieux
Le premier problème tient plus de la psychologie que de la difficulté : lorsque l’on veut apprendre à improviser, on a envie de découvrir plein de trucs et d’astuces, plutôt que d’apprendre par cœur des solos qu’on ne parvient jamais à replacer ! Pour apprendre à jouer des gammes, il faut les avoir travaillées dans tous les sens, en ayant fait des dizaines d’exercices. Ce n’est pas un travail inutile – loin de là – mais c’est très long et un peu rébarbatif. Avec cette démarche, on risque de se lasser très vite et de finir par abandonner l’idée d’improviser…
Jouer des gammes, ce n’est pas musical !
L’autre écueil de cette démarche est que vous risquez d’enchaîner des morceaux de gammes sans cohérence mélodique ; l’ensemble ressemblera plus à une collection d’exercices qu’à une véritable mélodie improvisée, composée dans l’instant ! J’en ai fait l’expérience moi-même : j’ai débuté l’étude de l’improvisation au piano ; j’avais appris toutes les gammes que mon professeur m’avait obligé à connaître sur le bout des doigts… Plusieurs gammes dans toutes les tonalités… Lors du concert de fin d’année, j’ai joué un solo qui n’a pas été applaudi. Mon professeur m’a dit qu’il était ravi de constater que je connaissais bien toutes mes gammes mais que mon solo était fade, sans saveur : « Tu te contentes d’enchaîner des gammes », m’a-t-il dit, « ce n’est pas ça, jouer un solo ! » Facile de me reprocher de ne pas savoir jouer un solo alors que lui-même s’était contenté de me bourrer le crâne de dizaines d’exercices sur les gammes…
Je ne dis pas que c’est une ânerie d’apprendre à jouer des gammes : elles sont très utiles ! Seulement, pour pouvoir les utiliser au mieux, il faut déjà savoir jouer de jolies mélodies spontanément, posséder un vrai sens musical… Tout le monde en est capable, mais commencer par l’étude des gammes de manière mécanique n’est vraiment pas une bonne idée.
Alors, que faire ? Comment aborder une improvisation ?
Deux démarches possibles sont à votre disposition, si vous voulez aborder une improvisation beaucoup plus facilement, beaucoup plus rapidement, sans passer une année complète à étudier des gammes que vous ne saurez pas utiliser, faute d’avoir déjà un solide vocabulaire musical (c’est-à-dire l’habitude de jouer de jolies mélodies).
1. Jouer autour du thème
La première démarche que je vous propose d’adopter est de jouer des variations du thème, c’est-à-dire – en quelque sorte – de « tourner autour du pot ». J’ai deux cours à vous proposer à ce sujet :
2. Jouer sur les notes de l’accord
Toute mélodie est soutenue par des accords. Par exemple, lorsque je joue de l’harmonica, accompagné d’une guitare, j’interprète la mélodie tandis que le guitariste gratte des accords sur son instrument. La connaissance de ces accords me permet de trouver d’autres idées mélodiques.
J’ai encore deux cours à vous proposer, en introduction à cette démarche :
Que faire si je ne connais pas les accords ?
Autant je trouve qu’il n’est pas indispensable d’apprendre des tas de gammes par cœur, autant je considère qu’il serait dommage de se passer de la connaissance des accords. Il vaut donc mieux apprendre :
- à les écrire ;
- à les reconnaître ;
- à les jouer ;
- à jouer des notes consonantes avec l’accord ;
- à jouer des notes dissonantes avec l’accord.
Apprendre à jouer des mélodies
Comme je le disais plus haut, apprendre des techniques ne suffit pas si l’on ne sait pas jouer de jolies mélodies. J’ai longtemps cherché à comprendre comment enseigner cet art de la mélodie sans que mes élèves aient besoin d’apprendre 500 morceaux par cœur…
C’est en interrogeant des jazzmen et des « baroqueux » professionnels que j’ai trouvé ma méthode d’apprentissage à l’improvisation : avec cette méthode révolutionnaire, mes élèves sont capables d’improviser sur n’importe quel morceau, quel que soit leur niveau technique (connaissance ou non des altérations et des effets). Le mieux, c’est que même les exercices sont improvisés !
Voici comment je procède :
- je vous montre comment choisir des notes importantes entre lesquelles vous allez jouer des mélodies improvisées ;
- je vous donne une astuce pour passer d’une note à l’autre ;
- je vous donne quelques exemples que vous pouvez rejouer aussitôt ;
- vous essayez de trouver de nouvelles idées ;
- je vous montre une autre astuce ;
- …
La Ligue des Skippers
J’ai créé une méthode que j’ai appelée La Ligue des Skippers qui vous permet, en quelques modules de cours, de :
- connaître tous les accords dans tous les styles de musique ;
- savoir choisir les notes qui jalonneront votre improvisation ;
- pouvoir jouer de jolies mélodies entre ces notes ;
- quitter le thème pour improviser sur les notes des accords ;
- innover de manière audacieuse pour jouer sur les tensions ;
- constituer un vocabulaire riche dans lequel vous pourrez puiser allègrement.
Plutôt que d’écrire un livre rempli de partitions et de pages d’explications, j’ai choisi de filmer tout ce que je fais et de tout vous expliquer, en vidéo, comme si vous étiez en face de moi. Bien sûr, vous avez aussi la possibilité de télécharger des documents sonores et des documents écrits pour pouvoir travailler où vous le souhaitez, même si vous n’avez pas toujours de connexion internet.
Les cours de ma méthode sont une base de travail ; l’essentiel réside dans la pratique. Aussi, en plus des cours, je vous propose de nous retrouver régulièrement en ateliers collectifs pour vous guider au mieux dans votre progression.
Cette formation vous intéresse ? Inscrivez-vous dans le formulaire ci-dessous : votre inscription ne vous engage à rien financièrement, mais cela me permet de vous recontacter pour vous donner de plus amples informations sur La Ligue des Skippers. Comme cette formation est toute nouvelle et que je tiens à former des groupes de niveau homogènes, je la lancerai dès que j’aurai la possibilité de former des groupes de six à huit élèves.
Très satisfait de ma première Formation Complète, je suis un peu perdu avec tous les choix que Notre Bertrand National nous propose.
Amitiés,
Paul
Pour suivre ces cours, il faut être sûr d’être à l’aise sur votre instrument, au moins avec les notes naturelles, c’est-à-dire d’avoir suivi les 6 premiers modules de la Formation Complète.
C’est super ! Mais j’ai peur de brûler des étapes….