Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes au tout début de l’année 2019, mais ce que tu vas lire sur cette page te concerne, quelle que soit la date à laquelle tu le lis, si tu débutes en musique ou que tu te remets à étudier la musique, après une trop longue période d’interruption.
L’année nouvelle, après les bons vœux et les embrassades, vient l’heure des sages résolutions. As-tu décidé de te mettre à l’harmonica ? Si oui, bravo ! Mais as-tu pensé à te fixer un objectif ?
Dans cet article, nous allons voir :
- pourquoi il est important de te fixer UN objectif ;
- comment définir ton objectif ;
- que faire pour ne pas te décourager ;
- que faire quand tu l’auras atteint !
Les 5 bonnes raisons de te fixer UN objectif
- Te fixer UN objectif te permet d’analyser d’où tu pars, quelles sont tes faiblesses, ce que tu souhaites améliorer ou apprendre à faire.
- Te fixer un objectif te permet de savoir ce que tu veux atteindre : quand un archer bande son arc, il vise sa cible, ajuste sa trajectoire et décoche sa flèche.
- Te fixer UN objectif te permet de faire des choix : pour ne pas te disperser, choisis un objectif et un seul pour faire le meilleur choix.
- Te fixer UN objectif te permet de te motiver : si ton objectif est de réaliser un rêve, tu vas être gonflé à bloc, au moins au début. Mais ce sera déjà un bon début.
- Te fixer UN objectif te permet d’économiser du temps : dès que tu sais ce que tu veux faire, tu n’as plus qu’à suivre une méthode, pour aller au bout de ton objectif.
Comment définir ton objectif ?
Pour bien définir ton objectif, il faut :
- qu’il te fasse rêver (pour que ce soit suffisamment motivant) :
- qu’il soit exprimé clairement ;
- qu’il soit réaliste, donc réalisable ;
- qu’il ait une échéance pas trop lointaine (pour ne pas te décourager d’avance).
Le plus difficile, c’est de faire UN choix et pas dix !
Comment être certain de ne pas se planter ?
Contre-exemples
Ce qu’il ne faut pas faire : viser trop haut !
- Alors que tu n’as encore jamais fait de musique de ta vie, que tu n’as que 30 minutes par jour à consacrer à ton instrument, ton objectif est de réussir à décrocher une Victoire de la Musique. Euh… Comment dire ? Pourquoi pas aller jouer sur la Lune, tant que tu y es ?
- Ton objectif est de réussir à improviser sur les grands standards de jazz, alors que tu n’as encore jamais atteint d’harmonica. L’objectif est réaliste (d’autres élèves ont réussi à faire cela avant toi) mais n’est-ce pas un objectif trop lointain ? Deux, voire trois ans de pratique avant de te sentir à l’aise… N’y a-t-il pas d’objectifs intermédiaires ? Essaie de ne pas définir d’objectif à plus d’un an.
Meilleurs exemples
Ce qu’il faut faire : viser juste au-dessus de ton niveau !
Cette méthode te permet de ne pas te décourager trop vite, si tu penses avoir placé la barre trop haut et d’être heureux de l’avoir atteinte rapidement.
Ton objectif est de savoir "mieux jouer de l’harmonica" : eh bien oui, évidemment. J’imagine mal un élève se dire : "Bon, mon objectif cette année, c’est de faire plein de fausses notes"… Mais "mieux jouer", ce n’est pas assez précis : qu’est-ce qui te semble pas terrible dans ton jeu ? Quelles sont tes faiblesses ? Que dois-tu améliorer ? Passer un jour ou deux à y réfléchir, ce n’est pas une perte de temps.
Prenons quelques exemples :
- Tu sais jouer les notes naturelles, tu veux avoir un meilleur son, tu te fixes l’objectif de maîtriser tous les effets de l’harmonica.
- Tu commences à être à l’aise, tu projettes de jouer du blues.
- Tu as envie d’apprendre à jouer des morceaux rapidement, tu t’engages à apprendre 1 morceau par semaine.
Au début, on a envie de foncer, parce qu’on y croit à fond, mais après quelques semaines, quand les premières difficultés arrivent, il ne faut pas tout remettre en question : il faut voir les choses telles qu’elles sont et ne pas se mettre à douter de soi, sous prétexte que la progression est beaucoup plus lente : la progression en musique n’est pas linéaire, c’est plutôt une progression par paliers.
Que faire pour ne pas te décourager ?
Si ton objectif est réaliste et que son échéance n’est pas trop lointaine, tu peux l’écrire en lettres d’or et l’afficher quelque part, où tu pourras le lire souvent. Par exemple, tu recopies ton objectif sur une feuille de papier calque, que tu scotches sur le miroir de ta salle de bains… Ainsi, quand tu te laves les dents, tu relis ton objectif. 😊
Une technique que j’avais utilisée quand j’étais adolescent avait été d’écrire au stylo à plume ce que j’imaginais être plus tard. A force de relire ce petit mot, je n’oubliais pas ce que je voulais devenir, cela m’a beaucoup aidé.
Le plus gros souci, quand on se fixe un objectif, c’est le niveau de confiance en soi, surtout que l’entourage ne nous y aide pas toujours :
- « Arrête de rêver ! »
- « Si c’était possible, ça se saurait ! »
- « Il faudrait une baguette magique pour te transformer aussi vite ! »
Bien souvent, les personnes qui t’envoient ces réflexions croient le faire pour ton bien, pour te protéger de l’échec, parce qu’elles-mêmes ont échoué à concrétiser leurs rêves (ou peut-être n’ont-elles tout simplement pas essayé, de peur de devoir s’avouer plus tard qu’elles ont échoué). Quand on est aussi peu soutenu, on commence à douter et on se laisse aller à la procrastination.
Pas facile de se motiver et d’atteindre ses objectifs dans ces conditions : le sentiment de frustration est trop fort. C’est pourquoi être accompagné par une personne compétente est plus que nécessaire, qui saura te guider sur le chemin, de ton point de départ à l’accomplissement de ton objectif. Un peu comme un coach en développement personnel. Le facteur psychologique est important dans ce cas.
Autant la pensée positive peut agir comme un léger placebo, autant la pensée négative peut avoir des effets dévastateurs.
Tu peux quand même annoncer ton objectif aux personnes ton entourage – celles qui croient en toi – et leur promettre que tu vas tout faire pour t’y tenir.
Ou tu l’encadres et tu poses le cadre sur ta table de nuit, pour le relire chaque soir avant de t’endormir et le relire encore à ton réveil.
Bref, plus tu l’auras en tète, moins tu l’oublieras.
Mais encore une fois, ça ne suffit pas.
Fais des arrêts sur image
Pour ne pas risquer de tout d’abandonner à la première difficulté, à intervalles réguliers, arrête-toi en chemin, momentanément, pour dresser un état des lieux :
- fais le point sur ta situation actuelle, ce que tu as déjà réussi à faire et ce qui te reste à faire ;
- félicite-toi de tes progrès ;
- rejoue les anciens morceaux, pour t’impressionner toi-même de ta progression ;
- témoigne publiquement de tes progrès.
Chaque arrêt sur image est bénéfique : il te permet d’apprécier tes progrès et de te recentrer sur ton objectif.
Le pouvoir des témoignages
Les témoignages motivent les futurs élèves, mais pas seulement : quand on témoigne de ses progrès, on fixe dans son esprit que l’on a franchi une étape, ce qui crée un souvenir. Et c’est très important, car les personnes qui se démotivent sont celles qui ne se rendent pas compte des immenses progrès qu’elles ont déjà accomplis. Dès que l’on affronte une difficulté, si l’on n’a personne pour nous aider, il est humain de se décourager, alors il faut essayer de puiser des ressources en soi pour tenir le cap et ne pas se laisser sombrer.
Le fait de se rappeler les progrès que l’on a faits, de relire ses propres témoignages et de revoir ses anciens morceaux, cela suffit à se remotiver et à reprendre le chemin vers l’objectif.
Que faire quand tu as atteint ton objectif ?
Tu pourrais me dire : en définir un autre, pour franchir un nouveau cap ! Oui, mais… Pas si vite !
Pense toujours à conserver ta motivation intacte : la première chose à faire, quand tu as atteint ton objectif, c’est de le savourer ! Félicite-toi, offre-toi un cadeau (un concert, par exemple) parles-en à ton entourage, dis-leur que tu es fier de toi : les autres vont t’envoyer des fleurs, c’est très gratifiant et ça te laissera un bon souvenir de plus.
Comme un sportif qui réussit à pulvériser un record ou un étudiant qui décroche un diplôme, célèbre l’évènement. Pourquoi pas en organisant une petite fête, au cours de laquelle tu joueras ton meilleur morceau d’harmonica ?
Comment atteindre l’objectif que tu t’es fixé ?
En fait, tout dépend de l’objectif que tu t’es fixé et de ton point de départ.
Peut-être as-tu d’ailleurs du mal à choisir un objectif personnel : que choisir ? Est-ce que tu seras capable de l’atteindre ou dois-tu commencer par un sous-objectif, une étape intermédiaire ?
Le mieux, pour gagner du temps, c’est de demander de l’aide à une personne expérimentée, qui a déjà aidé des centaines d’élèves à réaliser leur objectif.
C’est ce que je te propose : te conseiller par téléphone, afin de te guider et te donner la meilleure marche à suivre pour atteindre ton objectif. Car il y a autant de chemins que d’objectifs. Surtout que tout le monde ne part pas du même point et n’a pas la même personnalité – heureusement, d’ailleurs – ni la même manière de fonctionner.
Je t’offre un accompagnement de 30 minutes afin de déterminer ou d’affiner ton objectif :
Les altérations soufflées ou les overblows ?
Je travaille depuis 6 mois environ les altérations aspirées ; je commence à jouer des morceaux de niveau 2. Mon objectif est de savoir jouer les altérations aspirées et soufflées d’ici la fin de l’année 2019.
C’est un excellent objectif, Pietro ! Mais qu’entends-tu par « savoir te débrouiller » ? Quelles chansons rêves-tu de savoir jouer, par exemple ?
Mon objectif est de savoir jouer l’harmonica, non pas comme un pro, mais savoir me débrouiller pour jouer des chansons que j’aime, car j’adore l’harmonica.